Le chef Claude Colliot a ouvert son restaurant le 1er décembre 2009, en lieu et place du Dos de la Baleine, dans le quartier du Marais.

D'abord Le Bamboche, proche du Bon Marché et ensuite L'Orénoc, le restaurant de l'hôtel Méridien Etoile, près du Palais des Congrès de la porte Maillot, où Claude Colliot connu un grand succès.

Maintenant voici que le talentueux chef installe son restaurant à côté du musée Georges Pompidou.

La devanture est d'une discrétion totale, indiquant une adresse connue des initiés de la gastronomie.
D'ailleurs la presse spécialisée n'a pas tardé à faire découvrir l'adresse à ses lecteurs, toujours avides d'actualités, mais surtout de cuisine sophistiquée.

La décoration est également sobre et moderne, des murs dénudés aux tons beige, des pans de salle en pierre de taille, un éclairage tamisé et agréable...
Le sol alterne un parquet de bois clair et des dalles noires, très classe !

La salle à la forme inhabituelle, présente un premier espace à l'accueil ou il fera bon de lever la tête pour voir le "lustre" fait des lampes de bureau des années 70 :-)
On vous acceuille avec grande politesse et sourire pour vous débarrasser de vos manteaux au vestiaire.

Puis suit un couloir où se trouve table et chaises hautes tel un espace "snack", pour un déjeuner sur le pouce !

La carte compacte propose les spécialités du chef "du moment", avec des noms de mets dont le loconisme pousse toutes les imaginations !

En entrée par exemple, le Bouillon et volaille jaune ne laisse imaginer la merveille qui arrive à votre table.
Franchement, c'est une de mes entrées préférées goûtées en 2009 :-)

L'assiette présente un tendre morceau de viande de volaille, accompagnée de légumes croquants fondants et de champignons charnus à souhait.

Le bouillon de volaille et de légumes est d'une et d'une puissance délicate, superbe ! La viande et les légumes sont de belle qualité, un grand moment !

Le Crélice de foie gras est aussi une merveille.
Sur une crème onctueuse au foie gras, joliment parsemée de pistaches pillées, apparait une île de betterave et de figues, fièrement dressées. Une réussite.

En plat je me laisse tenter par le dragée de Col-vert.
Une pièce de canard à la peau rôtie et croustillante, parsemée de fleur de sel et à la chair encore rosée... servie avec une demi betterave rose pâle à la cuisson alliant toujours un beau croquant-fondant... petite crème de céleri pour complèter le tout, encore un plat à savourer sans modération.

Le poisson du matin sera un joli morceau de cabillaud d'une belle épaisseur et qui miracle, est cuite à coeur, toujours au plus juste.
Toujours de bons produits qui parlent d'eux même...

Autre spécialité du moment, l'insolite de cochon qui se présente avec son échine bien saisie et toujours accompagnée de légumes à la recherche de l'accord parfait avec la viande... navet et oignons rouges... c'est toujours sympatique :-)

Certains amateurs se jetterons à corp perdu sur le croustillant de ris de veau qui est d'après ce qu'on dit, très bien aussi.

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Arrivé au dessert, j'étais conquis, voire complétement devenu accroc de la maison...

Si les larmes de chocolat prises par mon voisin de table (fort rapide de les avoir choisies avant moi !), avec son chocolat d'une pureté exceptionnelle et son association avec une meringue douce et une compote d'olives noires, est un dessert à ne pas manquer, j'ai été quelque peu déçu par les autres desserts.

A portée de cuillère, la poire rôtie ne souffre pas spécialement de reproches : fondante, belle et parfumée, accompagné d'une glace douce... me laisse comme une impression de "pas fini", un peu trop simple à mon goût et pas assez punchy, à réserver sans doute aux palais plus délicats que le miens ?

L'Agrumes Agrumes est lui par contre un peu "too much", si l'association du pamplemousse, orange et clémentique parait alléchante, l'acidulé sucré se révèle un peu trop fort cette fois ci. Question de goût sans doute, mais pour le moment, sur la fin je reste à convaincre :-)

Pour accompagner le repas, un vin grand cru, servi au verre m'a été proposé.
Un Saint-Emilion 2003 de mémoire, et vin dieux, c'était vraiment un choix qui m'a laissé sans voix, gouleyant et charpenté comme je les aime...

La carte des vins propose d'ailleurs un choix varié de bouteilles sélectionnées, cela à partir de 23€.

Autre surprise de la maison, ses prix !
Complètement dans l'air du temps, Claude Colliot ne s'est pas trompé en proposant sa cuisine à prix accessibles.

Les entrées vont de 13 à 23€, les plats de 24 à 34€, les desserts de 9 à 13€.
Les prix les plus élevés étant pour les plats signature de la maison.

Alors bien sur, cela ne fait pas le budget d'un bistrot de quartier, mais une telle cuisine de chef, de cette qualité avec un cadre et un service de tel niveau, cela donne un rapport qualité prix exceptionnel !

Et la maison n'essaye pas de se rattraper sur des "à côté" comme cela arrive trop souvent, voyez plutôt : une eau gazeuse "gazifiée" maison (eau Fresh) vous est proposée à 2€ la bouteille de 75 cl.
Le verre de vin de pays est à 5€, le verre de grand cru à 8€... et le café à 2€... franchement des prix comme cela, on en redemande !

Que fallait t-il de plus pour démarrer notre année 2010 avec ce coup de coeur mérité de la rédaction, où vous allez pour sûr, vous régaler.

On y mange...

- Hibiscus de crevette rôtie
- Ris de veau, mangue verte
- Boeuf de chalosse grillé
- Larme de chocolat

Horaires d'ouverture

Ouvert du Mardi au Samedi
de 12h00 à 14h30
et de 19h00 à 23h00


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